Dans le Var, la Fédération des chasseurs s’engage dans un vaste programme de restauration écologique sur plusieurs sites touchés par les incendies. Ce projet, financé dans le cadre de l’éco-contribution, vise à rouvrir les milieux naturels et à favoriser le retour de la petite faune gibier et de la biodiversité ordinaire et remarquable. Trois zones stratégiques ont été retenues, toutes inscrites dans une logique de continuité écologique et de reconquête des habitats.
Redonner vie aux paysages détruits par le feu
Les incendies récents ont profondément marqué les paysages du centre Var, notamment sur les communes de Correns, Montfort-sur-Argens, Seillons-Source-d’Argens, Esparron-de-Pallières et Carcès. Sur ces territoires, la Fédération des chasseurs du Var coordonne des opérations de remise en état des zones brûlées et de réouverture des milieux dans le périmètre du site Natura 2000 du Val d’Argens.
Ces travaux consistent à débroussailler, semer et replanter des zones sinistrées, à restaurer les couverts végétaux propices à la faune, et à remettre en culture certaines parcelles abandonnées. L’objectif : recréer des habitats variés favorables à la perdrix rouge, au lapin de garenne, au lièvre, mais aussi à des espèces plus discrètes comme les insectes pollinisateurs et les oiseaux d’espaces ouverts.
Les chasseurs, premiers acteurs du renouveau des milieux
Au cœur de cette action, les chasseurs varois sont mobilisés sur le terrain, participant à l’identification des zones prioritaires, au suivi des aménagements et à la surveillance de la régénération naturelle. Leur connaissance fine du territoire, acquise par des décennies de pratique, en fait des acteurs clés de la reconstruction des écosystèmes après incendie.
En collaboration avec les communes concernées, ils veillent à ce que les nouveaux aménagements soient adaptés à la faune locale et à la gestion durable des milieux ouverts, souvent menacés par la fermeture naturelle des espaces ou la recolonisation trop rapide du maquis.
Un réseau d’experts et de partenaires pour accompagner le projet
Le projet s’appuie sur un solide partenariat associant la Fédération régionale des chasseurs PACA, l’Institut méditerranéen du patrimoine cynégétique et faunistique (IMPCF), ainsi que plusieurs acteurs techniques :
– l’ONF, pour son expertise dans la gestion post-incendie et l’entretien forestier ;
– le CRPF, pour le conseil en restauration sylvicole ;
– et le CERPAM, chargé d’évaluer la possibilité d’utiliser le pâturage extensif afin d’entretenir durablement les zones rouvertes.
Les municipalités participent également à la mise en œuvre et au suivi des opérations, garantissant une cohérence locale entre biodiversité, prévention incendie et activités humaines.
Une chasse au service de la résilience écologique
Ce projet montre que la chasse peut être un levier concret de résilience écologique. En restaurant les milieux ouverts et en accompagnant la régénération des paysages brûlés, les chasseurs du Var participent activement à la renaissance du vivant après le passage du feu.
Leur engagement prouve une fois encore que la chasse responsable ne se limite pas à la régulation des espèces : elle est aussi un moteur de protection et de gestion durable des territoires, au service de la faune sauvage et des écosystèmes méditerranéens.












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