Races de chiens de chasse: Des photos pour les reconnaître

Races de chiens de chasse: Des photos pour les reconnaître

Les chiens de chasse présents en France : races, types, dressage et photos

Quelles sont les races de chiens de chasse présentes en France ? Comment les reconnaître, les choisir et les éduquer ? Du chien courant au chien d’arrêt, en passant par les retrievers et les levreurs de gibier, les chiens de chasse sont aussi divers qu’efficaces. Utilisés depuis des siècles pour accompagner l’homme dans ses aventures en plein air, ils sont aujourd’hui plus que de simples partenaires de chasse : ce sont aussi de précieux chiens de compagnie.

Qu’est-ce qu’un chien de chasse ?

Un chien de chasse est un chien sélectionné depuis des générations pour ses compétences naturelles à suivre une voie, lever une proie de prédilection, ou encore la rapporter sans l’abîmer. Le dressage et l’expérience requise en dressage varient en fonction du type de chien, mais tous partagent une énergie, un flair développé, et une loyauté remarquable envers leur maître. On distingue plusieurs grandes familles : les chiens courants, les chiens d’arrêt, les leveurs de gibier, les retrievers, les chiens de recherche au sang et les terriers de chasse. La fédération cynologique internationale (FCI) reconnaît officiellement près de 150 races adaptées à la chasse, utilisées aujourd’hui en France.

Les grands types de chiens de chasse

Le chien d’arrêt : bloquer pour mieux chasser

Le chien d’arrêt est sans doute l’icône du chasseur de gibier à plume. Il « se fige » lorsqu’il sent la proie, permettant au chasseur de s’approcher. Le braque allemand, le setter anglais, le braque français, le braque allemand à poil dur, le braque slovaque, le barbu tchèque, le pudel pointer, le spinone italien, l’épagneul breton, le munsterlander, le griffon korthals (à poil dur) ou encore le chien d’arrêt allemand en sont des exemples. Ces chiens au poil court, poil long ou poil dur ont besoin d’espace, d’exercice régulier, et d’un dressage rigoureux. Ce sont des races adaptées à la chasse, mais aussi de bons compagnons si leur énergie est bien canalisée.

Le chien courant : pour le gibier à poil

Le chien courant suit une voie, se récrie et pousse le gibier vers le chasseur. Ces chiens chassent souvent en meute : on retrouve le bleu de gascogne, le grand bleu de gascogne, le petit bleu de gascogne, le griffon bleu de gascogne, le basset bleu de gascogne, le français tricolore, le français blanc et noir, le français blanc et orange, le gascon saintongeois, le poitevin, le billy, le chien d’Artois, le bruno du Jura, le chien courant suisse, le slovensky kopov, le harrier, le porcelaine, le basset fauve de Bretagne, le griffon fauve de Bretagne, le griffon nivernais, le basset artésien normand, le basset hound, le grand griffon vendéen, le briquet griffon vendéen, le grand basset griffon vendéen et le petit basset griffon vendéen. Dotés d’une voix puissante, ils sont intelligents mais nécessitent un territoire de chasse de plusieurs milliers d’hectares pour pouvoir chasser pleinement et en toute sécurité.

Les leveurs de gibier

Comme le springer spaniel, le cocker spaniel, le field spaniel ou l’épagneul  irlandais, ces chiens cherchent dans les ronciers pour lever le gibier. Leur instinct est fort, leur race énergique, leur poids moyen. Le leveur de gibier est apprécié pour sa capacité à travailler près du maître, et sa polyvalence sur gros gibier comme sur petit gibier.

Les retrievers : experts du rapport à l’eau

Parmi les plus célèbres, citons le labrador retriever, le golden retriever, le retriever de Chesapeake. Calmes, affectueux, intelligents, ces chiens aiment rapporter le gibier dans des conditions difficiles, notamment en eau. Le chien d’eau romagnol, le barbet, ou encore le rare épagneul d’Audemer excellent dans cette discipline.

Les chiens de recherche au sang

Utilisés pour retrouver un gibier blessé, ces chiens comme le chien de Saint-Hubert, le teckel à poil dur, le chien rouge du Hanovre et le chien rouge de Bavière sont essentiels dans une pratique éthique de la chasse. Leur flair inégalé et leur endurance les rendent précieux pour des recherches après le tir.

Les chiens d’ordre pour la chasse à courre

Dans cette discipline spécifique, très ancrée dans la culture française, on retrouve les anglo-français tricolore, anglo-français blanc et noir, anglo-français blanc et orange, les fox hound anglais, les fox hound américains, ainsi que les français tricolore, français blanc et noir et français blanc et orange. Ces chiens, endurants, sont capables de suivre un grand gibier des heures durant.

Les terriers : courage et travail sous terre

Les terriers sont des chiens de petite taille, tenaces, utilisés pour la chasse au blaireau, au renard, et au lapin. On y trouve le jack russell terrier, le fox terrier à poil dur, le border terrier, le jagd terrier, et le cairn terrier. Leur poil dur, leur caractère sportif et leur grande capacité d’adaptation en font aussi de bons chiens de compagnie, à condition de répondre à leur besoin d’activité.

Comment choisir un chien de chasse ?

Pour choisir un chien de chasse, il faut d’abord penser à son type de chasse : plaine, forêt, marais, petit gibier ou gros gibier. Mais aussi à son mode de vie, au temps disponible pour l’éducation, à la cohabitation avec d’autres animaux ou enfants. Le meilleur chien de chasse n’est pas universel. Un chasseur traquant en futaie préférera un chien courant robuste comme le griffon vendéen, un chasseur de migrateurs se tournera vers un retriever, tandis qu’un amateur de perdrix ou de bécasse choisira un chien d’arrêt comme le setter anglais ou le pointer anglais. Pensez également à la vie en dehors de la chasse : certaines races loyales et calmes comme le labrador retriever ou l’épagneul breton s’adaptent très bien à la vie de famille ou à l’appartement (avec sorties fréquentes).

Comment dresser un chien de chasse ?

Le dressage est crucial : rappel, obéissance, respect du maître, apprentissage du rapport, etc. Certaines races sont plus faciles que d’autres à éduquer (labrador, épagneul, setter), mais toutes demandent de la constance, une méthode adaptée et du temps. L’expérience requise en dressage dépend de la race de chien, du tempérament de l’animal et du type de chasse pratiqué. La patience est la clé, tout comme la compréhension des instincts naturels de son chien de chasse.

Une complicité à la française

La France est un pays de chiens : plus de 8 millions au total, dont une bonne partie sont des chiens de chasse. La relation entre chasseur et chien repose sur l’instinct, le respect mutuel et le travail d’équipe. Choisir son chien de chasse, c’est s’engager pour une douzaine d’années, avec un compagnon fidèle, taillé pour la nature et la complicité.

Les chiens de chasse à l’étranger : un tour du monde des races les plus emblématiques

Si la France peut s’enorgueillir d’un patrimoine cynégétique riche de plus de 150 races de chiens de chasse, elle n’est pas la seule terre de chasseurs passionnés. À travers le monde, des centaines de races spécialisées ont vu le jour, façonnées par les besoins locaux, les terrains, les gibiers et les cultures. Des lévriers d’Asie centrale aux cohounes du Canada, en passant par les retrievers des marais anglais, chaque pays a développé ses compagnons à quatre pattes. Voici un tour du monde des chiens de chasse présents à l’étranger.

Amérique du Nord : le pays des traqueurs infatigables

Le Redbone Coonhound

Originaire du sud des États-Unis, le Redbone Coonhound est un chien rustique, élevé pour la chasse au raton laveur et parfois au puma. Sa robe rouge acajou, son endurance et sa capacité à suivre une piste de nuit en font une légende du bayou. Très vocal, il donne de la voix pour signaler sa progression. Il est aussi utilisé pour la chasse à l’ours noir dans certaines régions.

Le Bluetick Coonhound

Autre race typiquement américaine, le Bluetick Coonhound est très populaire pour la chasse nocturne. Doté d’un flair exceptionnel, il est célèbre pour son cri distinctif, sa persévérance et sa capacité à chasser seul ou en meute.

Le Labrador et le Chesapeake Bay Retriever

Bien que le labrador retriever soit largement répandu en Europe, ses origines remontent au Canada. Le Chesapeake Bay Retriever, quant à lui, est une race américaine pure, développée pour rapporter les canards dans les eaux froides de la baie de Chesapeake. Son poil imperméable, sa robustesse et sa loyauté en font un retriever d’élite.

Royaume-Uni et Irlande : les maîtres de l’arrêt et du rapport

Le Pointer anglais

Le pointer anglais est un chien d’arrêt de renommée mondiale. Rapide, élégant et doté d’un odorat hors pair, il est utilisé pour la chasse à la perdrix, au faisan, ou à la bécasse. Il est particulièrement apprécié dans les pays nordiques et en Espagne, où la chasse au gibier à plume est un art.

Les Setters (anglais, irlandais, gordon)

Le setter anglais est l’un des plus fins chiens d’arrêt du monde. Il se distingue par sa grâce naturelle et son efficacité. Le setter irlandais, au poil rouge flamboyant, est très utilisé dans les zones montagneuses. Le setter gordon, plus lourd et endurant, est apprécié en Écosse pour sa robustesse.

Le Springer Spaniel et le Cocker Spaniel anglais

Ces deux races anglaises sont spécialisées dans la chasse en milieu broussailleux. Ce sont des leveurs de gibier nés, capables de faire jaillir une bécasse dans une haie impénétrable. Ils sont également des retrievers efficaces dans les marais.

Europe de l’Est : des chiens polyvalents, endurants et infatigables

Le Drahthaar

Appelé aussi braque allemand à poil dur, le drahthaar est une star en Allemagne. Il excelle aussi bien en arrêt, en recherche au sang, qu’au rapport en eau froide. C’est le chien de chasse « universel » par excellence. Il est exporté dans de nombreux pays et utilisé dans les concours de travail.

Le Slovensky Kopov

Ce chien courant slovaque est une race rustique spécialisée dans la chasse au sanglier. Courageux, endurant, il est souvent utilisé en solo ou en binôme dans les montagnes d’Europe centrale.

Le Barbu tchèque

Le cesky fousek, ou barbu tchèque, est un chien d’arrêt à poil dur, très similaire au korthals. Il combine les qualités de nez, d’endurance et de sociabilité. Utilisé en République tchèque et en Slovaquie, il gagne aussi du terrain en Allemagne.

Le Laïka de Sibérie occidentale

Utilisé par les chasseurs russes et sibériens, le laïka est un chien d’écorce qui signale le gibier (écureuils, oiseaux, élans) en aboyant. Il est capable de rester plusieurs heures à guetter un mouvement dans la forêt boréale. On distingue plusieurs variétés : laïka de Sibérie orientale, de Carélie, de Yakoutie…

Scandinavie et nord de l’Europe : flair, froid et intelligence

Le Chien d’élan norvégien

Ce chien trapu, au pelage dense, est élevé pour la chasse à l’élan. Il poursuit silencieusement jusqu’à bloquer la proie, puis aboie pour signaler sa position au chasseur. Très populaire en Norvège, Suède et Finlande.

Le Chien d’ours de Carélie

Race rare mais efficace, le chien d’ours de Carélie est utilisé en Finlande et au Canada pour la chasse aux grands prédateurs. Calme, solide, protecteur, il peut tenir tête à un ours brun ou un lynx sans reculer. Ce chien loyal est aussi prisé dans la recherche au sang.

Le Spitz finlandais

Chien national de la Finlande, le spitz finlandais est élevé pour la chasse aux oiseaux des bois, comme le grand tétras. Il signale l’oiseau par des aboiements brefs et répétés, permettant au chasseur de localiser la proie dans les arbres.

Afrique : traque et endurance sous le soleil

Le Rhodesian Ridgeback

Utilisé autrefois pour la chasse au lion au Zimbabwe, le Rhodesian Ridgeback est un lévrier d’Afrique au caractère indépendant. Sa crête dorsale et son regard perçant en font une race fascinante. Aujourd’hui, il est encore utilisé pour la chasse au gros gibier dans les zones arides d’Afrique australe.

Océanie : rusticité et adaptation

Le Kelpie australien

Ce chien de berger, très intelligent et endurant, est parfois utilisé à la chasse au sanglier sauvage dans l’outback. Il n’a pas été conçu pour cela à l’origine, mais son agilité et son intelligence le rendent utile pour des missions de repérage.

Le Tenterfield Terrier

Moins connu, ce petit terrier australien est efficace pour la chasse aux nuisibles (rats, lapins, renards). Il combine la vivacité d’un fox terrier à un tempérament plus doux, ce qui le rend populaire dans les fermes.

Asie : tradition, spiritualité et rusticité

Le Lévrier afghan

Utilisé depuis des siècles dans les montagnes d’Afghanistan, ce lévrier de chasse est rapide, silencieux, et doté d’un pelage somptueux. Il est encore utilisé pour traquer les gazelles et autres petits gibiers rapides.

Le Tazi kazakh

Cousin du saluki, le lévrier tazi est très apprécié au Kazakhstan et dans les steppes d’Asie centrale. Il est capable de poursuivre un lièvre ou un renard sur des kilomètres, même dans les conditions les plus extrêmes.

Amérique du Sud : rusticité et débrouillardise

Le Dogo Argentino

Ce molosse blanc a été créé pour la chasse au puma et au sanglier. Musclé, courageux, parfois agressif, le dogo argentino n’est pas pour tout le monde. Il est utilisé principalement en Argentine et dans le sud du Brésil.

Le Fila Brasileiro

Mélange de molosse et de chien courant, ce géant brésilien était utilisé historiquement pour la chasse au jaguar et à d’autres gros gibiers. Aujourd’hui, il est davantage un chien de garde, mais son passé cynégétique est bien documenté.

Une diversité fonctionnelle, un héritage mondial

De l’Irlande aux steppes kazakhes, du grand nord canadien aux marais du Sussex, le chien de chasse témoigne de l’incroyable capacité d’adaptation du meilleur ami de l’homme. Sélectionnés pour leurs aptitudes, ces chiens sont des outils, des partenaires et des compagnons. Certains sont des spécialistes, d’autres des généralistes, mais tous illustrent une vérité cynégétique universelle : le chasseur n’est jamais meilleur que son chien.

Ces chiens de chasse qui n’en sont plus : races disparues ou reconverties

La chasse a toujours façonné l’histoire de l’humanité, et avec elle celle des chiens de chasse. Des dizaines de races anciennes ont été sélectionnées pour accompagner les hommes à la poursuite du gibier, sur tous les continents. Mais avec l’évolution des techniques de chasse, la transformation des habitats, la disparition de certains types de proie, ou encore l’essor du chien de compagnie, plusieurs de ces races ont disparu ou changé de fonction. Voici une plongée dans l’histoire méconnue de ces chiens oubliés, dont le nom résonne encore dans les vieux manuels cynégétiques ou les archives des sociétés de vénerie.

Les races de chiens de chasse disparues

Le chien de Saint-Louis

Considéré comme l’un des ancêtres du chien de Saint-Hubert, ce chien royal accompagnait les rois de France à la chasse au cerf et au sanglier au XIIIe siècle. Doté d’une grande voix et d’un flair hors pair, il aurait été élevé par les moines de l’abbaye de Saint-Hubert. Mais dès le XVIIe siècle, la race disparaît, fondue dans d’autres lignées ou délaissée au profit du Saint-Hubert belge.

Le chien du Mont Saint-Bernard (forme ancienne)

Avant de devenir chien de secours en montagne, le Saint-Bernard était utilisé comme chien courant pour la chasse aux grands gibiers dans les Alpes suisses et savoyardes. Lourd, robuste et endurant, il n’était pas rapide, mais redoutable dans les pentes. Avec le développement des voies ferrées et la disparition progressive de la chasse au cerf dans ces régions, ce rôle a totalement disparu.

Le chien courant d’Alsace

Ancêtre probable de certaines lignées allemandes, ce chien courant régional français était utilisé pour la chasse au chevreuil et au sanglier dans les forêts vosgiennes. Il aurait disparu au cours du XIXe siècle, notamment à cause des croisements avec les brunos du Jura et des schweisshunds allemands.

Le chien courant de Lorraine

Moins connu encore, ce chien à robe fauve ou bringée, utilisé au XVIIIe siècle pour la chasse à courre, n’a pas survécu aux mutations de la vénerie. Il n’en reste que de rares descriptions dans les archives des duchés de Lorraine.

Le Chien courant de Bresse

Race locale du Jura et de l’Ain, le chien de Bresse ressemblait à un petit bleu de Gascogne. Il aurait été utilisé pour la chasse au lièvre et au renard. Supplanté par des races plus robustes et plus sonores, il s’est éteint à la fin du XIXe siècle.

Le chien courant du Haut-Poitou

Encore cité dans certains textes de chasse du XIXe siècle, ce chien rustique, robuste, très apprécié pour sa voix tonitruante, a disparu, absorbé par les lignées du Poitevin et du gascon saintongeois.

Les chiens de chasse encore existants mais reconvertis

Le Lévrier irlandais

Autrefois utilisé pour la chasse au loup en Irlande (jusqu’au XVIIe siècle), le lévrier irlandais est aujourd’hui un chien d’ornement et de compagnie noble. Son grand gabarit et son calme en font un chien attachant, mais il n’est plus utilisé pour la chasse.

Le Lévrier écossais (Deerhound)

Comme son nom l’indique, le deerhound était le chien de chasse au cerf dans les Highlands. Rapide et puissant, il travaillait à vue. Aujourd’hui, il est apprécié pour son élégance mais n’est quasiment plus utilisé à la chasse.

Le Basenji

Petit lévrier primitif d’Afrique centrale, utilisé pour lever le gibier dans les jungles du Congo, le Basenji est aujourd’hui un chien de compagnie rare et recherché pour sa propreté et son silence (il n’aboie pas, mais pousse des sortes de gloussements). Sa fonction de chasse a disparu.

Le Dalmatien

Avant d’être la star de Disney, le dalmatien était utilisé pour protéger les attelages de chasse en Angleterre, courant devant les carrosses pour repousser les chiens errants. Certains documents anciens le montrent utilisé pour lever du gibier ou comme chien de battue, mais ces fonctions ont disparu avec le XIXe siècle.

Le Pékinois

Si cela peut surprendre, le pékinois descendrait des petits chiens impériaux chinois autrefois utilisés pour repérer les faisans dans les cours impériales. Bien sûr, cette fonction était surtout symbolique, mais elle rappelle que même les petites races de chasse ont connu des détournements.

Le Saluki (lévrier persan)

Le saluki, lévrier oriental, est encore utilisé dans certains pays arabes pour poursuivre la gazelle. Toutefois, dans de nombreux pays (notamment en Europe), il a été reconverti en chien de course ou de compagnie noble, et n’est plus chasseur que de nom.

Le Spitz japonais

Utilisé à l’origine pour la chasse au sanglier dans les montagnes japonaises, il a été supplanté par des chiens plus robustes comme l’akita. Aujourd’hui, il est un compagnon urbain très apprécié.

Des races menacées de disparition

Plusieurs races autrefois courantes sont aujourd’hui en danger critique d’extinction, car plus utilisées à la chasse :

  • Le chien de Castille en Espagne, ancien courant au flair très fin.
  • Le chien courant de Transylvanie, qui connaît un regain d’intérêt mais reste très rare.
  • Le griffon d’arrêt tchèque à poil ras, abandonné après les années 1940 au profit de lignées plus « modernes ».
  • Le chien courant de Bosnie à poil dur, très localisé et peu maintenu par les éleveurs.

Ces races ne sont pas encore éteintes, mais leur avenir dépend du travail de préservation engagé par les clubs de race et la fédération cynologique internationale (FCI).

Pourquoi ces chiens ont-ils disparu ?

Plusieurs facteurs expliquent la disparition ou la reconversion des chiens de chasse :

  • Évolution des modes de chasse : disparition de la chasse à courre dans certains pays, passage à la chasse en battue ou à l’affût.
  • Mutation des habitats : urbanisation, disparition des grandes forêts sauvages, réglementation accrue.
  • Moins de chasseurs dans certains pays : le nombre de pratiquants baisse, limitant la transmission.
  • Croisements massifs : certaines lignées ont été diluées dans d’autres, volontairement ou accidentellement.
  • Changement de statut du chien : passage du statut d’outil de chasse à celui de membre de la famille.

Un devoir de mémoire et de préservation

Même si certaines races de chiens de chasse ne sont plus utilisées, elles méritent d’être mémorisées et, lorsque possible, préservées. La diversité cynégétique mondiale est un patrimoine vivant. Dans certains pays comme l’Italie, la France ou l’Allemagne, des efforts sont faits pour maintenir des lignées anciennes, même sans usage régulier à la chasse.

Car derrière chaque race, il y a une histoire, un territoire, une culture. Connaître les chiens de chasse oubliés, c’est aussi mieux comprendre l’évolution des relations entre l’homme, l’animal et la nature.

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Rédacteur en chef, SoChasse

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