Le garrot à œil d’or (Bucephala clangula) est un canard plongeur originaire des régions boréales et subarctiques d’Eurasie et d’Amérique du Nord. Son nom vient de la couleur jaune doré de son iris, particulièrement visible chez le mâle adulte. Migrateur au long cours, il fréquente chaque hiver les grands plans d’eau et les côtes françaises, principalement dans le nord du pays. Discret mais facilement identifiable, il fait partie des espèces de gibier d’eau chassables en France.
Description morphologique
Le garrot à œil d’or est un canard trapu, à la tête arrondie et au vol rapide :
- Longueur : 40 à 50 cm
- Envergure : 62 à 77 cm
- Poids : 500 à 1 100 g
- Le mâle arbore une tête vert sombre irisée, un œil jaune vif, une tache blanche circulaire en avant de l’œil, un corps blanc et un dos noir.
- La femelle est brun-gris, avec une tête chocolat foncé et un iris également jaune mais moins éclatant.
- Le bec est court, noir, et les pattes sont orangées.
- La silhouette en vol est compacte, avec des ailes étroites battant rapidement.
En vol, il est reconnaissable au sifflement produit par ses ailes.
Répartition et présence en France
Le garrot à œil d’or niche dans les forêts boréales d’Eurasie et d’Amérique du Nord, dans des zones riches en lacs et rivières.
En France, il est observé en migration et en hivernage de novembre à mars, principalement dans :
- Les grands lacs et gravières du nord et du centre
- Les estuaires et lagunes littorales
- Quelques grandes rivières calmes et retenues d’eau
- Les zones humides intérieures riches en invertébrés aquatiques
Les populations françaises hivernantes proviennent essentiellement de Scandinavie et d’Europe de l’Est.
Régime alimentaire
Le garrot à œil d’or est un plongeur habile :
- Invertébrés aquatiques : larves d’insectes, mollusques, crustacés
- Petits poissons et œufs de poissons
- Graines et végétaux aquatiques en complément
- Vers et insectes benthiques
Il plonge généralement à une profondeur de 1 à 4 mètres pour capturer ses proies, souvent en eau calme.
Reproduction et cycle de vie
Le garrot à œil d’or ne se reproduit pas en France. Dans son aire boréale :
- La nidification a lieu dans des cavités naturelles ou dans des trous de pics noirs ou nichoirs artificiels.
- Ponte de 8 à 12 œufs blancs.
- Incubation de 28 à 30 jours assurée par la femelle seule.
- Les canetons quittent le nid peu après l’éclosion et rejoignent l’eau en sautant parfois de plusieurs mètres de haut.
Cette stratégie cavicole est une particularité remarquable parmi les canards plongeurs.
Vie sociale et comportement
Le garrot à œil d’or est une espèce plutôt solitaire ou en petits groupes, même en hiver :
- Comportement calme et méfiant.
- Très bon plongeur, capable de longues immersions.
- Vol rapide, direct, accompagné du sifflement caractéristique des ailes.
- Activité alimentaire surtout diurne.
Lors des grands froids, il se regroupe sur les plans d’eau non gelés.
Migration
Le garrot à œil d’or est un migrateur au long cours :
- Départ des sites de reproduction en septembre-octobre.
- Hivernage dans l’ouest de l’Europe, principalement en Scandinavie, Benelux, Allemagne et nord de la France.
- Retour vers les sites de reproduction en mars-avril.
Les effectifs varient d’une année à l’autre en fonction des conditions climatiques hivernales en Europe du Nord.
Statut de conservation
Le garrot à œil d’or est classé gibier en France.
- Espèce largement répandue dans l’aire boréale.
- Populations européennes stables globalement.
- Menaces : destruction des zones humides, dérangements hivernaux, pollution de l’eau et pression de chasse sur les axes migratoires.
En France, les prélèvements sont limités par sa relative rareté.
Évolution des populations
Les effectifs hivernants sont modérés mais réguliers :
- Plusieurs centaines à quelques milliers d’oiseaux selon les hivers.
- Concentration sur quelques grands sites humides du nord et de l’est.
- Stabilité globale observée ces dernières années.
L’espèce reste peu abondante mais fidèle à ses sites d’hivernage.
Modes de chasse
La chasse du garrot à œil d’or s’intègre à la chasse au gibier d’eau :
- À la hutte dans les zones humides littorales et intérieures
- À la passée, sur les axes de déplacement matinaux et crépusculaires
- Espèce méfiante et rapide, souvent difficile à approcher
FAQ — Garrot à œil d’or
Où vit le garrot à œil d’or ?
Il niche dans les forêts boréales d’Europe et d’Amérique du Nord et hiverne sur les grands lacs, rivières calmes, lagunes et estuaires en Europe occidentale.
Que mange le garrot à œil d’or ?
Il se nourrit principalement de larves aquatiques, mollusques, crustacés et petits poissons, qu’il capture en plongée.
Est-il migrateur ?
Oui. Il migre depuis la Scandinavie et l’Europe de l’Est vers l’Europe de l’Ouest chaque hiver.
Comment le reconnaître ?
Le mâle présente une tête vert sombre irisée, une tache blanche ronde à l’avant de l’œil et un iris jaune vif. La femelle est brune, plus terne, mais possède aussi un iris jaune. Le vol est accompagné d’un sifflement caractéristique.












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