Dans les Hautes-Alpes, la Fédération départementale des chasseurs s’associe à l’Office National des Forêts (ONF) et au Parc National des Écrins (PNE) pour mener une expérimentation inédite de suivi des populations de chamois. Cette initiative, inscrite dans une démarche d’éco-contribution, vise à mieux connaître l’évolution des effectifs et des habitats de ce grand ongulé emblématique des massifs alpins.
Une méthode scientifique testée sur le terrain
Pour la première fois, les partenaires expérimentent une nouvelle technique d’observation standardisée, basée sur un plan d’échantillonnage précis et des points fixes d’observation répartis le long de parcours définis. Les zones potentiellement favorables au chamois ont d’abord été recensées à partir d’études cartographiques et de relevés de terrain.
Les équipes d’observateurs composées de techniciens de la Fédération, de gardes de l’ONF et d’agents du Parc des Écrins effectuent des suivis réguliers depuis ces postes fixes afin de comptabiliser les individus, d’évaluer la structure des populations et d’observer leur utilisation de l’espace.
Les chasseurs, acteurs de la connaissance et de la gestion durable
La participation des chasseurs haut-alpins à ce projet illustre une fois encore leur implication scientifique et environnementale. Habitués des terrains de montagne, ils apportent une connaissance fine des territoires et des déplacements des chamois. Cette expertise de terrain complète les méthodes scientifiques et permet une collecte de données plus représentative et ancrée dans la réalité.
Ces observations serviront à adapter les plans de chasse, à préserver les équilibres entre faune et habitats et à mieux anticiper les effets du changement climatique sur les populations de chamois.
Une collaboration exemplaire entre institutions et chasseurs
Ce partenariat entre la Fédération, l’ONF et le Parc des Écrins démontre la capacité des chasseurs à collaborer avec les acteurs de la conservation. En combinant savoirs empiriques et méthodes scientifiques, ils contribuent à une gestion concertée de la faune sauvage dans l’un des départements les plus montagneux de France.
Cette expérimentation, si elle s’avère concluante, pourrait être étendue à d’autres massifs alpins, ouvrant la voie à un suivi national innovant du chamois, au bénéfice de la science, de la nature et d’une chasse durable et responsable.












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