Aux Moutiers-en-Retz, en Loire-Atlantique, les chasseurs vont employer une méthode aussi originale qu’efficace pour lutter contre la prolifération des chenilles processionnaires du pin : détruire les nids… au fusil de chasse. Une opération de terrain concrète et pensée pour protéger les habitants comme leurs animaux.
Une opération coordonnée sur deux journées
La commune des Moutiers-en-Retz a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Les samedis 13 décembre 2025 et 10 janvier 2026, l’amicale de chasse locale mènera, en partenariat avec les services municipaux, une campagne de destruction des nids de chenilles processionnaires du pin. Les habitants intéressés sont invités à s’inscrire en mairie en indiquant le nombre estimé de nids présents sur leur propriété. Une organisation simple, directe, et surtout terriblement efficace.
Pourquoi cette intervention ? Un danger réel pour l’homme et l’animal
La chenille processionnaire n’est pas un simple “insecte dérangeant”. C’est une menace sanitaire sérieuse.
- Pour l’homme :
Leurs poils urticants, imprégnés d’une toxine (thaumétopoéine), provoquent démangeaisons violentes, brûlures, œdèmes, lésions oculaires et réactions allergiques potentiellement graves, notamment chez les enfants. - Pour les chiens et les chats :
Ils sont les premières victimes. Un chien qui renifle ou lèche une chenille peut subir nécrose de la langue, œdème de la gorge, détresse respiratoire et, dans certains cas, mourir en quelques heures. - Pour les chevaux et animaux de ferme :
Les poils volatiles irritent les voies respiratoires, entraînant toux, lésions buccales et perte d’appétit.
Laisser les nids se développer, c’est donc accepter un risque majeur à l’approche du printemps, quand les chenilles descendent en procession.
Pourquoi le fusil ? Une méthode simple, rapide et écologique
La technique retenue par les chasseurs ne date pas d’hier : elle est utilisée depuis longtemps dans certaines communes rurales et forestières. Le principe :
- tirer au fusil pour perforer les nids et ainsi les ouvrir sans grimper dans les arbres ni être en contact avec les poils urticants
- laisser les éléments naturels faire le reste : pluie, vent, froid.
Une fois ouverts, les nids sont exposés aux intempéries et aux oiseaux insectivores. Résultat : les chenilles ne survivent pas.
Le tout sans insecticides, sans engins motorisés, sans risques inutiles. C’est du bon sens rural, tout simplement.
Une nouvelle démonstration de l’utilité des chasseurs
Cette opération rappelle une vérité que certains négligent : quand la ruralité a un problème concret, ce sont souvent les chasseurs qui répondent présents. Gestion des espèces, indemnisation des dégâts, veille sanitaire, entretien et nettoyage des espaces naturels… et désormais tir sur les nids de processionnaires : les chasseurs, partout en France, assurent un rôle de service public que l’on serait bien en peine de remplacer.












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