Prolifération du sanglier : France 3 donne la parole aux anti-chasse

Compagnie de sangliers

Encore une fois, le service public de l’information se distingue par sa partialité et son ignorance du terrain : dans un papier “explicatif” sur la prolifération du sanglier, France 3 déroule le tapis rouge aux fantasmes de la LPO et à quelques “experts” bien choisis, en oubliant soigneusement la réalité de la régulation, de la ruralité et des dégâts bien réels que subit la France. Il est temps de remettre les pendules à l’heure.


France 3, LPO : la boucle du hors-sol

Poser la question de la présence croissante des sangliers en ville n’a rien d’illégitime, mais encore faudrait-il la confier à ceux qui connaissent le terrain. Or, dans ce papier, on préfère tendre le micro à la LPO, une association spécialiste des oiseaux, et à des “experts” qui n’ont jamais organisé une battue ni dû gérer la pression du grand gibier. Résultat : on agite de vieux clichés. On prétend que “les chasseurs nourrissent les sangliers”, qu’on organiserait encore des “lâchers de cochons hybrides”, que les battues sont organisées pour le plaisir ou par manque de sérieux… alors que depuis de nombreuses années la régulation du sanglier est devenue une véritable corvée pour les chasseurs. La vérité : le nourrissage est interdit, contrôlé et sévèrement sanctionné ; quant aux soi-disant “lâchers”, ce sont des rumeurs de comptoir, jamais constatées sur le terrain.

Une régulation devenue corvée

La réalité, c’est que la quasi-totalité des chasseurs en ont plus qu’assez : il faut multiplier les battues, y consacrer tous les week-ends, tout cela au nom de l’intérêt général, pour limiter des populations qui explosent à cause du recul des prédateurs naturels, de l’urbanisation, et d’une adaptation sans limite de l’espèce. À chaque nouvelle incursion urbaine, c’est la même rengaine : les chasseurs sont responsables de tout, jamais des solutions, toujours des coupables. Pourtant, qui paie les dégâts agricoles ? Qui indemnise ? Qui fait le sale boulot ? Les chasseurs, encore et toujours, pendant que les donneurs de leçons n’apportent ni bras, ni réponses.

Le vrai bilan : effort massif et responsabilités assumées

Les chiffres sont clairs : près de 900 000 sangliers prélevés la saison dernière, effort sans précédent, chiffres en hausse constante. Pas pour le plaisir, mais pour éviter les collisions, protéger les cultures, et répondre aux exigences de la société.
Mais tout cela, France 3 l’escamote, préférant la parabole sur “l’empathie du sanglier” ou le témoignage de la LPO, plutôt que de donner la parole aux seuls vrais spécialistes du sujet : fédérations de chasseurs, agriculteurs, et acteurs de la ruralité.


Le service public: Un engagement anti-chasse

Le service public ferait bien de retrouver le sens du terrain et de la nuance, au lieu de relayer sans filtre les obsessions anti-chasse d’une minorité urbaine hors-sol. La régulation du sanglier n’est ni une passion, ni un folklore : c’est aujourd’hui une nécessité, assumée par ceux qui, chaque week-end, prennent sur leur temps, leur argent, et leur énergie pour éviter que la campagne ne sombre dans le chaos. Ce serait la moindre des choses que de leur accorder, de temps à autre, la parole et la reconnaissance qu’ils méritent.

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