Dans le Doubs, les bagueurs de la FDC 25 ont vécu une scène rarissime lors de leur dernière sortie nocturne : deux bécasses baguées en 2019 ont été recapturées exactement sur la même parcelle, six ans après. Une fidélité exceptionnelle qui illustre la précision migratoire de cette espèce fascinante.
Les opérations nocturnes du Réseau Bécasse
De novembre à mars, les équipes de la FDC 25 participent au réseau national OFB – FNC – FDC. Chaque sortie permet de dénombrer les oiseaux vus, mais aussi d’en baguer certains afin d’assurer un suivi rigoureux de la migration et de l’hivernage.
Le baguage répond à trois objectifs principaux : comprendre les déplacements des oiseaux, analyser la reproduction grâce à la lecture des ailes, et évaluer la survie en fonction du temps de port de la bague lors d’une reprise ou d’un prélèvement.
Une recapture exceptionnelle après six ans
Lors de leur dernière opération, les bagueurs du Doubs ont eu la surprise de recapturer deux bécasses déjà baguées sur ce même site en 2019. Six ans plus tard, les deux oiseaux sont revenus exactement sur la même parcelle d’hivernage. Ce comportement, déjà connu mais rarement observé à ce niveau, confirme l’incroyable mémoire spatiale de l’espèce et la stabilité de ses choix d’hivernage.
Un protocole précieux pour tous les chasseurs
La FDC 25 rappelle que tout chasseur prélevant une bécasse baguée doit noter le lieu précis du prélèvement, relever le poids, prendre une photo de la bague et contacter immédiatement la fédération. Ces informations permettent de reconstituer le parcours complet de l’oiseau et d’enrichir les données scientifiques du réseau.
D’autres cas similaires en France
Ces deux recaptures s’ajoutent à plusieurs cas remarquables déjà documentés dans le réseau national. En Dordogne, une bécasse a été retrouvée, en septembre dernier, au même endroit cinq ans et neuf mois après son baguage, un fait largement relayé cette année. Dans l’Aveyron, en 2019, l’une d’entre elles avaient été reprise au même endroit 4 ans après son baguage, tandis que dans la Manche, le président du club des bécassiers évoquait en 2017 auprès de nos confrères de Ouest-France plusieurs cas de bécasses reprises au même endroit 2 ou 3 ans après avoir été prises et baguées. Autant d’exemples qui confirment la fidélité exceptionnelle de cette espèce à ses quartiers d’hiver.












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