La Fédération Nationale des Chasseurs a organisé mardi dernier un séminaire sur un chantier majeur : poser les bases d’une stratégie nationale entièrement dédiée au petit gibier de plaine. Perdrix grise, perdrix rouge, lièvre d’Europe, caille des blés, faisan, lapin… toutes les espèces emblématiques sont concernées. Une preuve supplémentaire que, malgré l’attention médiatique portée au grand gibier, les chasseurs n’ont jamais cessé de se mobiliser pour le petit, dont la situation nécessite aujourd’hui une action concertée à l’échelle du pays.
Un séminaire national pour une dynamique collective
Le séminaire, voulu et initié par la Fédération Nationale des Chasseurs, s’est déroulé mardi 02 décembre. L’objectif était clair : bâtir les fondations d’une stratégie durable pour la petite faune de plaine, en cohérence avec les orientations européennes et les exigences scientifiques les plus récentes. Sur ses réseaux sociaux, la FNC rappelle l’ambition affichée : « Pour assurer une dynamique collective et commencer 2026 avec de nouveaux outils, un SÉMINAIRE NATIONAL PETIT GIBIER, initié par la Fédération Nationale des Chasseurs, s’est ouvert ce matin ». L’ensemble du petit gibier est concerné, des perdrix au lapin en passant par le lièvre et la caille. Un champ large qui démontre la volonté d’agir simultanément sur toutes les espèces en difficulté.
Réseaux de suivi, outils modernes et lien avec l’agriculture
Ce séminaire ne visait pas seulement à faire un état des lieux, mais à élaborer une feuille de route concrète et commune. La FNC cite plusieurs priorités :
« Relancer et animer les réseaux de suivi »,
« Moderniser les protocoles et les outils »,
« Intégrer la faune dans les politiques agricoles et d’aménagement »,
« Dégager les enjeux et besoins prioritaires pour chaque espèce et les inscrire dans une logique de réseau commun. »
S’ajoutent également la volonté de « proposer des actions concrètes pour renforcer la compatibilité agriculture – biodiversité », ainsi que la nécessité « d’élaborer et coordonner une stratégie nationale pour restaurer le petit gibier via une gestion concertée des territoires » et de « mutualiser les expériences et actions menées localement ». Tout cela traduit une approche pragmatique : connecter la connaissance de terrain des chasseurs, la recherche scientifique, les outils modernes et les réalités agricoles. Un travail d’ingénierie écologique et cynégétique assumé.
Un engagement annoncé dès le congrès national
Philippe Justeau, trésorier adjoint de la FNC et responsable du dossier petit gibier, avait posé les jalons lors du congrès national d’Avignon en mars dernier. Ses propos prennent aujourd’hui tout leur sens : « Nous avons l’opportunité d’être pionniers dans une gestion, fondée sur la science et sur une concertation élargie avec les acteurs du territoire. Ensemble, nous pouvons redonner un avenir à notre petit gibier et préserver notre patrimoine cynégétique. Je sais très bien que mon propos, va paraitre UTOPIQUE à beaucoup mais je préfère agir que me faire interdire, je ne me résous pas à abandonner le petit gibier, c’est par excellence la chasse des jeunes chasseurs ». Ce discours avait marqué le congrès. Ce séminaire l’ancre désormais dans une démarche nationale structurée.
Le petit gibier, toujours au cœur de l’action des chasseurs
L’attention portée au sanglier, au cerf ou au chevreuil est souvent mise en avant dans les médias, mais ce travail sur le petit gibier rappelle une vérité essentielle : les chasseurs n’ont jamais abandonné ces espèces emblématiques du monde rural. Au contraire, ils en sont les premiers défenseurs, souvent les seuls à investir autant d’énergie dans leur connaissance, leur suivi et leur restauration. Avec cette initiative nationale, la FNC ouvre une nouvelle phase. Une reconquête patiente, scientifique, collective. Et une promesse : que le petit gibier retrouve sa place dans les plaines françaises et dans le cœur des jeunes chasseurs.












Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.