Dans les Hautes-Pyrénées, les chasseurs de Campan ont vécu un moment rare. Samedi 29 dernier, un sanglier affichant 134 kilos a été prélevé lors d’une battue. Un gabarit totalement hors norme pour le secteur, au point que la prise pourrait constituer un record local. Une scène intense, rapide et mémorable pour cette petite communauté de passionnés.
Un sanglier hors norme en plein cœur des montagnes
Dans la vallée de Campan, on connaît les sangliers. On les chasse, on les suit, on les observe saison après saison. Mais même pour les habitués du massif, l’animal tombé ce samedi 29 novembre dépasse les standards locaux. La battue se déroule dans le secteur de Soule. Neuf chasseurs sont en place quand, après quelques minutes seulement, un sanglier massif se présente dans le champ de vision d’un posté et sort de la traque. L’un des participants raconte à La Nouvelle République : « Notre camarade Serge a vu le sanglier arriver de travers à une cinquantaine de mètres et, avec une balle bien placée, il a stoppé net l’animal ». Un tir propre, une action fulgurante, et un animal qui révèle toute son ampleur une fois mis sur la balance : 134 kilos.
Un probable record local
Dans la commune, personne n’avait vu un sanglier de montagne atteindre une telle masse. Le territoire est pourtant généreux en suidés. Depuis le début de l’année, plus de trente sangliers ont été prélevés par les chasseurs de Campan. Mais aucun n’avait approché une telle corpulence. Ce poids exceptionnel en fait très probablement un record local selon la mémoire collective des chasseurs du secteur. Ce prélèvement restera donc un moment marquant pour l’équipe, un épisode rare qui s’inscrit naturellement dans la petite histoire cynégétique de la vallée. Une battue de fin novembre qui, pour les neuf chasseurs présents, ne ressemblera à aucune autre.
Pourquoi les sangliers de montagne sont-ils moins lourds que ceux des plaines ?
Si ce sanglier de 134 kilos impressionne autant, c’est aussi parce qu’il dépasse largement les standards physiologiques habituels en zone montagnarde. Les sangliers vivant en altitude disposent de ressources alimentaires plus limitées que ceux des plaines, où maïs, céréales et cultures fournissent une abondance nutritive constante. En montagne, l’animal doit parcourir de longues distances, affronter des dénivelés importants et consacrer davantage d’énergie à la thermorégulation et aux déplacements. Ce mode de vie plus exigeant produit des animaux généralement plus nerveux, plus musclés mais moins gras. À l’inverse, les sangliers des plaines profitent d’un accès permanent à une nourriture dense et régulière, favorisant des prises de poids nettement supérieures. C’est pour cette raison qu’un sanglier de montagne dépassant les 100 kilos reste un événement exceptionnel, tandis qu’en plaine, de tels gabarits sont beaucoup plus fréquents.











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