Sport de précision et de passion, le ball-trap attire chaque année des milliers d’amateurs en France. Mais avant de se lancer, une question revient souvent : combien coûte la pratique du ball-trap ? Entre la licence, les plateaux, les munitions et l’équipement, la discipline demande un budget variable selon le niveau et la fréquence de tir. Voici une estimation détaillée des dépenses à prévoir pour pratiquer ce sport, que ce soit en loisir ou en compétition.
La licence de ball-trap : le premier investissement
Pour pratiquer régulièrement, il faut être licencié auprès de la Fédération Française de Ball Trap et de Tir à Balles (FFBT) ou de la Fédération Française de Tir (FFTir). Cette licence inclut l’assurance responsabilité civile et l’accès aux stands agréés.
Le prix d’une licence annuelle se situe entre 60 et 90 euros, selon le club choisi. Certaines structures proposent également des licences temporaires pour les tireurs occasionnels ou les débutants souhaitant tester la discipline avant de s’engager.
La licence FFBT ouvre aussi la possibilité de participer aux compétitions régionales et nationales, d’être classé officiellement et de bénéficier de réductions sur les séances de tir dans certains clubs affiliés.
Le coût des séances et des plateaux
Chaque séance de ball-trap se paie “à la série”, c’est-à-dire par nombre de plateaux tirés. Une série classique compte 25 plateaux, et son tarif dépend du type de stand et de la discipline.
En moyenne :
- sur un stand affilié à la FFBT : 6 à 10 euros la série,
- sur un ball-trap de village ou en initiation : 5 à 8 euros,
- dans un stand haut de gamme ou couvert : jusqu’à 12 euros la série.
Un tireur qui pratique une fois par semaine dépense donc environ 200 à 400 euros par mois uniquement en frais de tir. Pour un compétiteur régulier, le budget annuel peut dépasser 800 euros rien qu’en plateaux.
Le prix des cartouches
Les cartouches de ball-trap sont spécifiques : elles contiennent entre 24 et 28 grammes de plombs, adaptés aux règles des différentes disciplines.
Leur prix varie selon la marque et le calibre :
- environ 8 à 12 euros les 25 cartouches en calibre 12,
Un tireur moyen consommant 100 à 200 cartouches par séance dépense donc 60 à 80 euros de munitions par entraînement. Sur une saison complète, la facture atteint facilement 2000 euros pour un pratiquant régulier.
Les marques les plus utilisées sont Mary Arm, Fiocchi, Tunet et Baschieri & Pellagri, connues pour leur constance et leur confort de tir.
Le fusil : l’investissement principal
Le fusil de ball-trap représente la dépense la plus importante, mais aussi la plus durable. C’est un achat réfléchi, à adapter à sa morphologie, à sa discipline et à son niveau.
- Entrée de gamme (débutant) : entre 1000 et 1500 euros, pour un fusil simple et fiable (Browning B525, Beretta 686 Silver Pigeon).
- Milieu de gamme (confirmé) : de 2000 à 4000 euros, avec crosse réglable, équilibre optimisé et finitions supérieures (Beretta 692, Caesar Guerini Summit, Browning Pro Trap).
- Haut de gamme (compétition) : entre 5000 et 10 000 euros, voire plus pour les modèles Perazzi ou Krieghoff
La bonne nouvelle, c’est qu’un fusil bien entretenu conserve sa valeur et peut être utilisé pendant des décennies sans perte de performance.
Les équipements de protection et de confort
La sécurité étant primordiale, le tireur doit s’équiper d’un casque antibruit et de lunettes de protection. Ces accessoires sont obligatoires sur tous les stands.
- Casque passif : 30 à 80 euros,
- Casque électronique : 100 à 300 euros,
- Lunettes de tir : 50 à 200 euros selon les verres interchangeables.
À cela s’ajoutent : - un gilet de tir (60 à 200 euros),
- une ceinture à cartouches ou sac de tir (30 à 80 euros),
- et éventuellement des gants, chaussures techniques ou repose-épaule (30 à 100 euros).
Un équipement complet coûte en moyenne 200 à 400 euros pour un tireur régulier.
L’entretien du matériel
Un bon fusil de ball-trap nécessite un entretien régulier. Après chaque séance, il faut nettoyer les canons, graisser les articulations et vérifier les chokes.
Le matériel d’entretien comprend :
- une mallette de nettoyage : 40 à 80 euros,
- de l’huile spécifique et des chiffons : 10 à 20 euros,
- et une housse rigide pour le transport : 60 à 150 euros.
Un contrôle annuel chez un armurier coûte environ 50 à 100 euros, selon les vérifications effectuées.
Les stages et entraînements encadrés
Pour progresser, de nombreux tireurs participent à des stages de perfectionnement organisés par les clubs ou les fédérations. Ces formations durent généralement une journée et incluent le coaching d’un moniteur diplômé.
- Stage collectif : entre 80 et 150 euros,
- Cours individuel : environ 50 à 100 euros de l’heure.
Ces séances permettent de corriger les postures, d’ajuster la visée et d’optimiser la régularité du tir. C’est un investissement particulièrement rentable pour ceux qui visent la compétition.
Les compétitions et frais de déplacement
Participer à une compétition de ball-trap implique quelques dépenses supplémentaires :
- Frais d’inscription : 50 à 250 euros par discipline,
- Munitions et plateaux : souvent non inclus,
- Hébergement et transport : variables selon la distance.
Un tireur engagé sur plusieurs concours par an peut dépenser 400 à 1000 euros en participation et déplacements. Les compétitions internationales, comme les championnats FITASC, peuvent doubler ce budget.
Le budget global selon le profil
Voici une estimation réaliste du coût annuel selon le niveau de pratique :
- Débutant (1 à 2 séances/mois) : environ 800 à 1500 euros/an, matériel de base inclus.
- Pratiquant régulier (1 séance/semaine) : entre 1500 et 3000 euros/an.
- Compétiteur (2 à 3 séances/semaine + concours) : entre 3500 et 6000 euros/an.
Le poste le plus variable reste celui du fusil et des munitions, car ils dépendent du volume de tir et du niveau d’exigence.
Les moyens de réduire les coûts
Heureusement, il existe plusieurs solutions pour rendre la pratique plus abordable :
- Acheter un fusil d’occasion chez un armurier agréé,
- Regrouper les commandes de cartouches entre membres d’un club,
- ou encore profiter des licences découvertes proposées par la FFBT.
Certaines structures offrent aussi des forfaits d’entraînement à tarif réduit pour les membres réguliers.
Un sport accessible et passionnant
Si le ball-trap représente un investissement réel, il reste plus accessible qu’il n’y paraît. La majorité des tireurs débutent avec un budget modéré avant d’évoluer progressivement vers du matériel plus spécialisé.
Surtout, c’est une activité où le plaisir et la progression justifient largement le coût. Entre convivialité, adrénaline et précision, le ball-trap offre une expérience unique où chaque plateau cassé est une victoire sur soi-même.












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