La période de chasse est un moment très encadré par la réglementation de la chasse en France. Chaque année, les dates d’ouverture et les dates de fermeture sont fixées par arrêtés préfectoraux, en tenant compte de la reproduction des espèces chassées, des équilibres écologiques et des enjeux agricoles. La saison de chasse commence généralement en septembre et se termine en février, mais ces dates peuvent varier selon le département, le type de gibier, ou encore les zones géographiques (montagne, plaine, littoral).
Les arrêtés préfectoraux précisent la période de chasse par espèce, qu’il s’agisse de grand gibier (comme le sanglier ou le chevreuil) ou de petit gibier (comme les perdreaux, lapins, faisans). Certaines espèces chassables peuvent faire l’objet de modalités spécifiques, comme la chasse à l’arc, ou bénéficier d’une prolongation ou d’une autorisation exceptionnelle (ex : dégâts agricoles).
La loi du 26 juillet 2000 encadre l’exercice de la chasse, et confie aux préfets la responsabilité de fixer localement les dates d’ouverture et de fermeture, en concertation avec les fédérations départementales et les représentants de l’État, comme l’Office français de la biodiversité.
Comment obtenir un permis de chasse ?
Pour pouvoir chasser en France, il faut obligatoirement détenir un permis de chasse, délivré par l’Office français de la biodiversité. L’obtention du permis passe par la réussite d’un examen du permis, composé d’une épreuve théorique et d’une épreuve pratique. Ces examens sont organisés toute l’année dans chaque région par les services de l’OFB.
L’examen théorique porte sur les règles de sécurité, la connaissance des espèces chassables, la législation, et les bonnes pratiques. L’examen pratique évalue la maîtrise de l’arme, les réflexes de sécurité, et la simulation d’un acte de chasse.
Une fois le permis de chasse obtenu, le chasseur doit procéder à la validation des permis pour chaque saison de chasse. Cette validation est payante et comprend une redevance cynégétique nationale, reversée à l’État. Elle peut être nationale ou départementale, selon que l’on souhaite chasser partout en France ou dans un seul département. La délivrance du permis est soumise à des conditions précises, notamment une assurance responsabilité civile chasse et l’absence de condamnation incompatible avec la pratique de la chasse.
Quels sont les types de gibier chassés ?
La faune sauvage chassée en France se répartit en deux grandes catégories : le petit gibier et le grand gibier. Cette distinction joue un rôle central dans l’organisation de la saison de chasse, les modalités de tir et les plans de chasse mis en place.
Le grand gibier comprend principalement le sanglier, le cerf, le chevreuil, le daim, le mouflon et le chamois. Leur chasse est encadrée par des plans de chasse obligatoires et nécessite souvent un marquage ou une déclaration des prises. Ces espèces causent parfois des dégâts agricoles, justifiant des prélèvements réguliers. Le tableau de chasse annuel de ces espèces fait l’objet de suivis statistiques par les fédérations départementales.
Le petit gibier, lui, regroupe les espèces comme les perdreaux, faisans, lapins, lièvres, bécasses, pigeons et canards. Il peut être sédentaire ou migrateur, ce qui influence fortement les dates d’ouverture. Certaines espèces chassées comme la grive ou l’alouette peuvent être concernées par des propositions de loi ou des contentieux européens.
Quelles sont les réglementations de la chasse ?
La réglementation de la chasse est le fruit d’une longue histoire, héritée de l’ordonnance de Louis XIV, de la Révolution française, et de la loi Verdeille. Aujourd’hui, c’est le Code de l’environnement qui fixe les règles générales du droit de la chasse en France.
La loi du 26 juillet 2000, toujours en vigueur, affirme que la chasse est une activité réglementée, intégrée à une gestion durable des populations animales et compatible avec la protection de la biodiversité. Elle consacre aussi la notion de partage de l’espace, entre chasseurs, promeneurs, vététistes, agriculteurs ou naturalistes.
Tout chasseur doit respecter des dispositions spécifiques : port du gilet fluorescent, interdiction de la chasse sous l’emprise de l’alcool, respect des distances de sécurité, signalement des accidents de chasse, limitation des tirs à proximité des habitations ou des routes.
Où chasser en France ?
La France compte de vastes territoires de chasse, répartis entre chasse privée, chasse communale et réserves de chasse. On peut chasser partout en France, à condition de disposer des autorisations nécessaires et de respecter les règlements locaux.
Quid des accidents de chasse ?
Les accidents de chasse sont une préoccupation croissante pour les pouvoirs publics, les associations de chasse, et les usagers de la nature. Chaque année, l’Office français de la biodiversité publie un rapport sur les accidents liés à la chasse, recensant les incidents mortels ou non.
La plupart des accidents concernent des tirs mal orientés, un non-respect des consignes de sécurité, ou une mauvaise identification de l’animal. Depuis la mise en place du plan national de sécurité à la chasse, le nombre d’accidents est en diminution, mais leur gravité peut occasionner des dégâts irréparables.
Le port du gilet orange, l’interdiction de chasser seul, les zones de tir interdit, et les formations à la sécurité font désormais partie intégrante de la pratique de la chasse moderne. Ces efforts visent à garantir un partage de l’espace entre tous les usagers de la campagne.
Comment se déroule l’examen du permis de chasse ?
L’examen du permis de chasse est une étape incontournable pour tout futur chasseur. Il est organisé par l’Office français de la biodiversité dans chaque région, sous l’égide de la Fédération Nationale des Chasseurs.
L’examen théorique se compose de questions à choix multiples (QCM), portant sur la législation, la sécurité, la reconnaissance des espèces chassables, le comportement éthique, et les situations à risque. Les candidats doivent répondre correctement à un minimum de questions pour passer à la phase suivante.
L’examen pratique inclut la manipulation sécurisée d’une arme, le tir sur cible mobile ou fixe, et la simulation d’un acte de chasse avec d’autres pratiquants. Le tout est supervisé par des agents de l’OFB, selon un protocole rigoureux.
Une formation préalable est vivement conseillée. Certaines fédérations départementales organisent des stages de préparation, intégrant des modules pédagogiques sur la sécurité, le respect du droit de la chasse, et la connaissance de la faune sauvage.
Quelle est l’actualité de la chasse en France ?
L’actualité de la chasse est particulièrement riche, entre propositions de loi, débats sociétaux, initiatives pour le développement durable et protection de la biodiversité. La Fédération Nationale des Chasseurs joue un rôle central dans la représentation du monde cynégétique auprès de l’État.
Récemment, des discussions ont porté sur l’interdiction de certaines pratiques comme la vénerie sous terre, l’usage du plomb dans les zones humides, ou encore la chasse les dimanches après-midi. D’autres débats portent sur la réforme du permis de chasser, la généralisation des formations obligatoires, et l’impact de la chasse sur les populations d’oiseaux migrateurs.
L’implication du monde de la chasse dans le développement durable, la gestion des habitats, et la restauration de la biodiversité est aussi une actualité marquante. À travers des plans de chasse, des études scientifiques, ou des actions de reforestation, la chasse se revendique comme un acteur à part entière de la transition écologique.
Une tradition ancrée dans les territoires
La chasse en France, loin d’être un simple loisir, repose sur des fondements culturels, écologiques et économiques profonds. Chaque territoire, chaque département, a ses spécificités, ses dates d’ouverture, son tableau de chasse, sa fédération départementale, et ses usages.
Du moyen âge à l’ancien régime, en passant par les grandes lois cynégétiques de la Révolution française et la Ve République, la chasse a su s’adapter, se réformer, et se moderniser, malgré les controverses. La pratique de la chasse, lorsqu’elle est bien encadrée, peut répondre à des enjeux de gestion des populations, de préservation des cultures agricoles, et de vie rurale.
À travers les réserves de chasse, les plans de chasse, la délivrance du permis, et les multiples acteurs impliqués, la France continue d’affirmer sa volonté de maintenir une chasse durable, respectueuse de la biodiversité et des autres usagers de la nature.








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