Forêt de Compiègne : AVA multiplie les provocations, la justice ferme les yeux

Des militants d’AVA devant la justice

Une fois de plus, les militants d’Abolissons la Vénerie Aujourd’hui (AVA) se sont illustrés en forêt de Compiègne, et la justice leur accorde une indulgence qui laisse rêveur. Vendredi 28 novembre, trois de leurs membres comparaissaient devant le tribunal de Compiègne (Oise) pour avoir bravé un arrêté préfectoral qui limitait l’accès à la forêt lors d’une chasse à courre. Les faits remontent au 2 octobre 2024 : Keely Fischer, Michael Zilli et Bruno Vermeur « suivaient » une action de chasse de l’équipage La Futaie des Amis, présents sur les sentiers près de la clairière de l’Armistice. Alertée, la gendarmerie a dressé procès-verbal sur la base de l’arrêté de la préfète Catherine Séguin, précisément conçu pour éviter la confrontation entre veneurs et militants anti-chasse.

La provocation, marque de fabrique d’AVA

Ce nouvel épisode s’inscrit dans une longue série de provocations en forêt. Les militants d’AVA connaissent parfaitement les règles : ils cherchent régulièrement à se placer au plus près des actions de chasse, bien conscients des tensions que cela génère. L’arrêté préfectoral avait justement pour but de prévenir ces confrontations en interdisant l’accès au grand public sur certaines zones pendant la chasse. Malgré cela, les militants n’hésitent pas à s’aventurer en terrain interdit, puis à contester les verbalisations, quand celles-ci sont seulement dressées, tant ils bénéficient d’une grande tolérance des autorités. Stanislas Broniszewski, le leader ultra radical d’AVA et très engagé à l’extrême gauche, l’assume : « Même pour une amende de 35 euros, on conteste. On en fait une question de principe ».

Justice à deux vitesses : les chasseurs sanctionnés, les anti-chasse épargnés

Le verdict est tombé : relaxe pour les trois prévenus. L’avocat d’AVA a exploité les imprécisions du procès-verbal; absence de nom de sentier précis, doute sur la zone exacte, ou débat sur la notion “d’action de chasse” au moment du contrôle, pour obtenir l’abandon des poursuites. Résultat : pas d’amende, pas de sanction, alors même que la préfecture avait légiféré pour éviter précisément ce type de situations. Ce laxisme tranche radicalement avec la rigueur dont font preuve les tribunaux lorsqu’il s’agit de chasseurs. À la moindre infraction, la justice se montre inflexible, et c’est normal : la loi est la même pour tous. Mais dans les faits, les opposants à la chasse bénéficient d’une clémence récurrente, sont rarement poursuivis, et voient la majorité de leurs actes de provocation rester sans suite réelle.

Une stratégie assumée d’occupation et de tension

Ce type d’action n’est pas isolé. AVA multiplie les opérations en forêt, sur les traces des veneurs, dans une logique d’occupation du terrain et de pression constante. Et tant que la justice continuera de fermer les yeux ou de minimiser la portée de ces provocations, la tension ne cessera de monter. Un nouveau rendez-vous judiciaire attend d’ailleurs AVA, le 2 mars 2026, à Senlis, où Stanislas Bronisziewski doit comparaitre pour avoir perturber avec une manifestation les 90 ans du musée de la vénerie en juin dernier.

Ras-le-bol du deux poids deux mesures

Il est grand temps que les autorités appliquent aux militants anti-chasse la même rigueur qu’aux chasseurs. Le respect de la loi, l’ordre public et la sécurité de tous en dépendent. À So Chasse, nous refusons cette impunité organisée : tant que la justice se montrera aussi clémente envers les opposants radicaux, les chasseurs, les ruraux et tous ceux qui font vivre la tradition continueront d’être exposés à des provocations et à une hostilité croissante, sans véritable réponse des institutions.

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