Une vidéo tournée samedi 6 décembre à la sortie d’une zone commerciale de Châteauroux a déclenché une forte polémique sur les réseaux sociaux. On y voit deux chasseurs achever un sanglier blessé au bord d’une route très fréquentée, un geste immédiatement relayé et commenté, suscitant indignation et critiques. Le parquet de Châteauroux a ouvert une enquête pour “mise en danger délibérée” et l’un des chasseurs, âgé de 76 ans, a été placé en garde à vue avant la confiscation de son arme. Willy Schraen a réagit ce matin à cette affaire sur l’antenne de BFM TV et son message va dans le sens d’un soutien aux chasseurs incriminés.
Un sanglier percuté et deux chasseurs présents par hasard
Selon les premières informations, l’animal venait d’être percuté par une voiture et se trouvait grièvement blessé sur le bas-côté. Les deux chasseurs n’étaient engagés dans aucune action de chasse et ne portaient donc pas de gilets fluorescents. Ils ont décidé d’achever l’animal sur place, à proximité immédiate d’une voie très passante. C’est cette scène, filmée par une automobiliste, qui a alimenté la polémique et déclenché la réaction des autorités comme des associations.
Deux positions au sein du monde de la chasse
Le président de la Fédération des chasseurs de l’Indre, Laurent Gandillot, a réagi dès dimanche en rappelant que sa fédération « défend tous les types de chasse, mais pas tous les types de chasseurs ». Il a indiqué qu’en cas de manquements aux règles de sécurité, la FDC pourrait se constituer partie civile, estimant que « les chasseurs qui manqueraient aux règles de sécurité portent un tort considérable à ceux qui se comportent bien ».
Invité ce lundi matin sur BFM TV, le président de la FNC, Willy Schraen, a adopté une lecture différente. Il a rappelé que l’action des deux chasseurs n’était « pas parfaite », notamment du fait du lieu et de l’absence de gilet fluorescent, mais il a expliqué leur geste par une logique de prévention : un sanglier blessé, susceptible de se relever ou de retraverser une route saturée, pouvait provoquer un second accident potentiellement grave. La réflexion qu’il a avancée est simple : fallait-il laisser l’animal agoniser à côté d’une voie très fréquentée, avec un risque réel pour les automobilistes ?
Une enquête en cours
Le parquet poursuit actuellement son travail pour déterminer si les règles de sécurité ont été enfreintes et si l’acte des chasseurs constitue une mise en danger. L’affaire, devenue virale en quelques heures, illustre aussi la difficulté d’analyser une séquence isolée sans connaître l’ensemble des éléments de contexte.
Découvrez la réaction du président de la FNC face à cette affaire en regardant cette vidéo:






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