Loups tueurs d’enfants : l’Inde en état de siège

Loin des fables ressassées par les écologistes européens, l’actualité indienne rappelle que le loup, loin d’être un animal angélique, peut semer la terreur et la mort au cœur des villages. À Bahraich, dans l’Uttar Pradesh, la population vit terrée, des drones survolant les toits pour traquer des meutes responsables d’une vague d’attaques meurtrières, principalement sur des enfants. Pendant que certains continuent d’asséner que “le loup n’attaque jamais l’homme”, la réalité est, elle, dramatique. Pour rappel, la chasse est interdite en Inde depuis 1972.

Drones et tireurs pour traquer la peur

D’après les informations vérifiées de nos confrères de l’AFP, depuis septembre, au moins neuf personnes, principalement des enfants, ont perdu la vie, happées par les loups (Canis lupus palllipes, une sous-espèce de canis lupus vivant en Inde et au Moyen Orient) jusque dans leur maison ou à la lisière des champs. Dernier drame en date : une fillette de dix mois arrachée à sa mère dans son sommeil, retrouvée morte dans un champ, et un garçon de cinq ans enlevé devant sa maison, mort de ses blessures. Les autorités locales, dépassées, déploient désormais drones, pièges photographiques et tireurs dans la zone pour tenter de mettre un terme à cette série noire.

Un comportement qui change… et la panique s’installe

Les agents forestiers l’avouent : “Le comportement des loups semble avoir changé. Récemment, on les voit actifs en pleine journée, ce qui est étrange.” Les attaques suivent toutes un même schéma, semant la terreur dans plusieurs villages autour de Bahraich, tout près de la frontière népalaise. Les habitants, désemparés, n’osent plus laisser leurs enfants sortir. “Nos enfants ne sont même plus en sécurité à l’intérieur de la maison”, résume un villageois. La peur est omniprésente : “Nous voulons simplement que les attaques cessent.”

Loin de l’angélisme, la gestion indispensable

Les experts rappellent que les loups préfèrent normalement s’attaquer à des proies moins dangereuses, comme les petites antilopes, mais lorsqu’ils sont affamés ou poussés par des circonstances particulières, ils peuvent basculer dans le “dernier recours” : l’homme. En Inde, la majorité des 3 000 loups vivent hors des réserves, à proximité directe des villages, rendant la cohabitation explosive. À Bahraich, ce n’est pas la première fois que le phénomène frappe : une vague similaire de prédations dramatiques avait déjà endeuillé la région l’an dernier.

L’exemple indien montre une fois de plus qu’il ne faut jamais confondre militantisme aveugle et responsabilité en matière de gestion des prédateurs.

Partager cet article


Laisser un commentaire

Depuis la proposition de loi du sénateur Patrick Chaize visant à « améliorer la sécurité à la chasse », le...

Découvrez d'autres articles

Retour en haut